Tout va bien nous nous rapprochons de Toulouse

Arrêt pour changer de chauffeur à Toulouse

Nous partîmes 500 ! (Bon... d'accord.... en fait on était 40..) Des espaces urbains de Talence, jusqu'aux cimes ardentes de l'Estérel, c'est le récit, la saga, d'une aventure à laquelle participèrent l'ensemble des élèves, professeurs et chauffeurs présents à nos côtés.  Une fois les valises entassées et les sacs repoussés dans la soute du bus, une fois les voyageurs installés et les affaires posées, nous avons entamé notre départ. Naturellement, en cette heure matinale, le terne paysage monotone se confondait à la perfection avec les mornes immeubles plus hauts que des baobabs et plus froids que le hululement du percepteur d'impôt, cela n'a, au demeurant, que favorisé plus avant l'achèvement d'un repos que les affres de l'organisation et la rigidité de la nécessité avaient su si bien rompre et entamer. Çà et là, on aperçoit alors les casques et écouteurs cernant les oreilles, téléphones et tablettes occupant l'attention et, pour certains, le réconfort d'un livre dont la lecture regroupe à elle-seule l'éveil des sens auditifs comme visuels car confondus dans les méandres de l'imaginaire. Ainsi se déroula notre voyage, dans les trois premières heures, nous découvrîmes avec joie le paysage s'enrichir, délaissant les rues, lui préférant les chemins, les châteaux viticoles avaient pris la place des bâtiments et la frêle lumière matinale couvrait ponctuellement  les splendides arpents se déroulant à nos pieds, cependant, la lune persistait et ces rayons lumineux  dans leur timidité, n'osaient pas encore braver l'autorité nocturne. 11h30, premier arrêt, la faim tiraille déjà les estomacs de certains d'entre nous et les questions fusent : "quand mangerons nous !" "On peut manger maintenant ?" Le peuple demande du pain, les dirigeants le lui refusent. Heureusement, c'est une heure après que les revendications populaires seront satisfaites et que restauration nous est accordée. Alors à son zénith, le soleil baignait désormais tout à fait le paysage nouveau s'étendant alentours, finit les vignes, place aux étendues prairiales et aux calmes villages du Lauragais. 40 minutes passées, nous reprenons la route, désormais c'est l'archaïque cité de Carcassone que nous apercevons, remise en état par l'architecte Viollet-le-duc (le gars des gargouilles), cette forteresse médiévale, capitale du comté éponyme a joué un rôle central dans la construction des territoires alentours... mesdames et messieurs, du haut de ces remparts, 15 siècles nous contemplent. A l'heure où j'écris ces lignes, nous avons dépassé la célèbre région de Camargue connue pour ses exploitations salines et pour ses chevaux à semblance de marbre, qui vit la traversée du principal bras du delta du Rhône.